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"Comprendre le monde pour un homme, c'est le réduire à l'humain."

29 mai 2010

"Take your protein pills and put your helmet on"

babaTout se bouscule , j'ai peine à croire à ce que l'on appelle la raison , j'en suis dénudée je crois . Si seulement quelqu'un donnait l'espoir à l'être de se hiérarchiser dans ses relations avec ce qui l'entoure , avec ses idéaux . Ce que l'on entreprend est vide de sens ; toute vie prend forme pour s'autosuffir ; l'égoïsme nous guète , sans exception . Nous sommes " une foutue bande d'esclaves " , et n'y pouvons rien , en somme . Tout s'enchaîne , tout s'emmêle , mais rien ne repose sur la logique . Au final , nous arrivons à vivre dans un monde où , depuis le jour où une vie insensée a prise la décision de penser , tout s'est compliqué . Tout Homme se tue à gravir un mont dont Sisyphe lui-même serait effrayé . Pour mourir , c'est tout , pour disparaitre . "Je joue la comédie du désespoir" , et j'ai conscience que tout ce qui est dit n'est que pure égarement

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29 mai 2010

"Les drogues sont un défi à l'esprit." J. Morrison

P1110143" L'avenir nous tourmente , le passé nous retient,c'est pour ça que le présent nous échappe " . Je ne veux pas de retenue , pas de contraintes . Vivre le présent , c'est ça la vraie , la bonne existance . Il reste de l'essence . J'allume . Une latte , je souffle . Tout s'en va , me libère . Peu à peu . Les idées se bousculent , s'en vont . L'air bouffe les mauvaises influences , les emmène loin , très loin . A présent , elles ne reviendront plus . J'éspère , j'hésite , je tire encore . Ce qui se passe ici , je ne le sais pas . Ce que je peux y faire , non plus .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Tant pis . 

 

29 mai 2010

Elle te fait l'amour sans que tu ne t'en rende compte , mais tu jouis sans retenue , à long terme .

S. s'en va , elle sors de chez elle , dévale les escaliers , cours jusqu'au bus , de peur de le rater . Elle observe cette place qu'elle connait si bien . Elle n'a pourtant jamais eu le temps de véritablement s'y réfugier . Elle place les écouteurs dans ses oreilles , machinalement : Patti Smith - Because the night . Histoire de bien commencer la soirée . Elle monte dans le bus , et mon dieu , ce qu'elle se sent bien , dans ces habitudes inébranlables , acquises . 

Elle voit défiler les voitures , les gens si pressés . " Cette ville bouge sans cesse " se dit-elle , et souris légèrement , malgré son amertume . Cette ville ne s'arrête jamais de vivre ; de vivre seulement pour vivre . Au delà de tout , Paris est pour elle un être , elle a une âme . Une âme cruelle , qui rend dépendente . Une beauté de prostituée de luxe , dont on ne peut se passer . " Paris ville de l'amour " ; conneries ! Elle qui la vit au quotidien , qui la connait , qui l'aime ; elle sait que cette ville est cruelle . Elle empêche le repos . Elle t'oblige à la rejoindre , à rentrer dans son jeu . Elle te fait l'amour sans que tu ne t'en rende compte , mais tu jouis sans retenue , à long terme . Rien qu'à la regarder , tu bandes déjà . Paris oui , Paris . La plus puissante des drogues , la meilleure des amantes . Indéfinissable attirance . 

Et elle hurle parfois , tant elle lui donne à penser . 
Et parfois même la ville blesse , avec ce qu'elle donne ; une arme blanche en plein dans le ventre , dans les tripes , dans la source de nos pulsions primaires , animales .
Souvent elle crie , à tue-tête , pour qu'il vienne la taire d'une étreinte , l'étouffer , l'envoler . 


Une nuit parisienne , nous avançons , clamant à tue-tête " Come together " , se tenant par la taille . 
Une nuit au bord de l'eau trouble de la Seine . Le son d'une guitare , l'odeur de l'herbe , le goût de la vodka orange . Je sens encore la froideur des pavés des quais . 
Une soirée dans une laverie , lumières éteintes , cigarettes quémandées et paris de jeux du filtres réalisés . Découvertes de nous .
Un appartement , une chambre avec deux lits . Des tours de scooter à Gambetta , des tonnes et des tonnes de choses à ranger , des bouteilles cachées derrière le grille-pain . Le salon . Le balcon que l'on connait tous par coeur . 

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"Nothing lasts forever but the earth and sky ."

29 mai 2010

Sound of silence

Je me perd dans mes mots , mais j'écris au fil . Bordel , je veux aller crier sur les ponts . " Any where out of the world " , n'importe où hors de ce monde ouais . J'ai l'impression d'être le spleen de Baudelaire . Je voudrais me barrer , tout  changer , à ma guise . Je voudrais pleurer , aimer , crier , soupirer , rire ... facilement et sincèrement . Ne plus faire semblant . 

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29 mai 2010

Spleen

Une photographie . D'une simple pression de doigt , allier présent , passé et futur . Une seconde , un instant saisi à la volée . Un instant qui restera la , pendant des années . Un instant perdu , regrétté avec émotion . Un regard , un émoi . On regarde , une dernière fois , une larme coule , un sourir apparaît . Les souvenirs affluent à la simple vue d'une image . En l'admirant , on entend encore les bruits , on se rappelle du silence , de la solitude , de la plénitude . On se souvient de la chaleur incadencente du soleil , du souffle froid d'un soir d'hiver . On détourne le regard à la vue d'un baiser , on savoure le bonheur d'une étreinte , comme si elle revenait encore vers nous , l'espace d'un instant ou le présent n'est plus . 

Une photographie . Un frisson de peur face au passé qui nous a lamentablement laché . On ferme alors les yeux , mais l'image reste imprimée sur nos paupières . On parcourt alors un album actuel , on s'arrête sur une photo où on feint d'être heureux , l'espace d'une fraction de seconde . On se pérsuade alors que la nostalgie , c'est abstrait . Qu'elle ne nous ronge pas de l'intérieur , bien encrée au fond de notre être . 

Une photographie . Ce sont des regrets par milliers , c'est ce qu'on admire en repensant à cet instant évanescent . C'est fait pour ne pas oublier ce qu'on a eu , pour permettre au passé de mieux nous enchaîner .

 

th

L'appareil photo est un instrument du diable .

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"Comprendre le monde pour un homme, c'est le réduire à l'humain."
  • Une photographie . Ce sont des regrets par milliers , c'est ce qu'on admire en repensant à cet instant évanescent . C'est fait pour ne pas oublier ce qu'on a eu , pour permettre au passé de mieux nous enchaîner . L'appareil photo est un instrument du diabl
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